Emmanuel de GROUCHY


Emmanuel, marquis de GROUCHY
Maréchal (1815)
(Paris, 1766 - Saint-Etienne, 1847)

     
 


Le dernier maréchal - le seul nommé pendant les Cent-Jours- l’un des plus brillants cavaliers de l’Empire. Toujours fidèle à Napoléon. Certains le tiennent pour responsable de la défaite de Waterloo. Grouchy était pourtant là où on l’attendait.
 
     

 

 

GROUCHY , d’une vieille famille noble de Normandie, est officier aux Gardes du corps, quand survient la Révolution. Il adopte les idées nouvelles, côtoie des esprits brillants, tels BEAUMARCHAIS, d’ALEMBERT, TURGOT, CONDORCET et CABANIS ces deux derniers deviendront d’ailleurs ses beaux-frères et reste dans les rangs de l’armée.

En 1792, il est nommé maréchal de camp et commande la cavalerie de l’Armée des Alpes. Il est envoyé en Vendée. Il doit quitter l’armée en 1793, suite au décret excluant les nobles de l’Armée. Il se réengage comme simple soldat dans les gardes nationaux. Il est confirmé le 11 juin 1795 comme général de division, grade que lui avait conféré les commissaires aux armées l’année précédente. Il est chef d’état major dans l’Armée de l’Ouest. Il devient le second de HOCHE en Vendée.
 

Fin 1796, le Directoire le nomme commandant en second de l’Armée chargée d’un débarquement en Irlande. Mais il ne parvient pas à y prendre pied. En 1798, il passe à l’Armée d’Italie sous les ordres de JOUBERT. Il se distingue lors de la bataille de Novi (15 août 1799) où, atteint de quatorze blessures, il est finalement fait prisonnier.

A son retour en France, il est passé dans l’Armée de réserve. MOREAU demande que GROUCHY lui soit affecté. A la tête d’une division de l’Armée de MOREAU, il joue un rôle décisif à Hohenlinden (3 décembre 1800).

Général commandant une division de cavalerie, il participe à la campagne de Prusse de 1806 : il est le premier à entrer dans Lübeck. A Eylau le 8 février 1807, sa charge de cavalerie est héroïque. Quatre mois plus tard à Friedland (14 juin 1807), il se distingue encore. Il est envoyé en Espagne, nommé gouverneur de Madrid et participe à la répression du 2 mai 1808. Chargé du commandement de la cavalerie de l’Armée d’Italie, il participe à la bataille de Raab (14 juin 1809) sous le commandement du prince Eugène de BEAUHARNAIS. A Wagram en 1809, sa division de dragons joue un rôle décisif.

 

A Borodino en 1812, son commandement du IIIème corps de cavalerie est irréprochable. Il est chargé de couvrir la retraite de la Grande Armée. Quand à la fin de la campagne, il demande à passer dans l’infanterie, Napoléon refuse, désirant conserver un si brillant cavalier. Mais GROUCHY, blessé dans son amour-propre, se retire. Il reste néanmoins fidèle et propose ses services pour la campagne de France, en 1814. Il est nommé à la tête de forces de cavalerie et se distingue à Vauchamps.

Napoléon le nomme maréchal, mais il n’obtiendra son brevet que lors des Cent-Jours. Présent à Ligny (16 juin 1815), GROUCHY commande la cavalerie française. Le 17 juin, Napoléon lui donne l’ordre de poursuivre Blücher à la tête de deux corps d’infanterie et de deux corps de cavalerie pour empêcher la jonction avec Wellington. Le Prussien masque le mouvement de ses troupes en laissant une arrière-garde en rideau. Le 18 juin, GROUCHY, sur la route de Wavres, entend le bruit des canons de la bataille de Mont-Saint-Jean. Il ne se détourne pas. Il n’a reçu aucun ordre en ce sens.

A la seconde Restauration, GROUCHY se réfugie en Amérique. Il rentre en France en 1821, quand Louis XVIII le rétablit dans ses titres, à l’exception du titre de maréchal. Sous la Monarchie de Juillet, Louis-Philippe lui rend ce titre et le nomme Pair de France. Il meurt en 1847.


Source : www.napoleon1er.com