Maisons d'Education de la Légion d'Honneur


Au XIXe siècle, sous le régime de Napoléon 1er, les garçons de légionnaires bénéficiaient des lycées impériaux, mais aucune structure n'existait pour les filles de légionnaires. Le 24 frimaire An XIV (15 décembre 1805), Napoléon signe un décret dont l'Article 1er est ainsi conçu : "Il sera établi des Maisons d'Education pour les filles des membres de la Légion d'Honneur ; le nombre de ces maisons ne pourra excéder celui de trois".

La première Maison d'Éducation vit le jour dans le château d'Écouen et ouvrit à l'automne 1807. Elle fut suivie d'une deuxième création le 25 mars 1809 : la maison de Saint-Denis installée dans l'abbaye du même nom.

Napoléon avait fixé lui-même le contenu de l'enseignement qu'il entendait faire dispenser dans ces maisons, le 15 mai 1807 : une instruction élémentaire ("apprendre à chiffrer, à écrire", avec un peu d'histoire, de géographie, de botanique), un encadrement moral (religion), un enseignement pratique et domestique (broderie, cuisine et quelques notions médicales).

Ce programme, défini pour la maison d'Écouen, constitue la première création nationale laïque pour les filles.

À la fin du XIXe siècle (cf. statut de 1890), l'enseignement est spécialisé et reparti entre les trois établissements : enseignement professionnel aux Loges (Saint-Germain-en-Laye), commercial à Écouen, préparatoire au brevet supérieur à Saint-Denis.

En 1920, les maisons de la Légion d'honneur adoptent les mêmes programmes que les lycées de France et se répartissent les élèves par tranches d'âge : les plus jeunes aux Loges, les moyennes à Écouen et les grandes à Saint-Denis.

Aujourd'hui, des deux établissements encore en service, Les Loges accueillent les élèves de la 6ème à la 3ème et Saint-Denis de la 2nde aux Terminales, avec des classes post-Bac : prépas littéraire hypokhâgne, khâgne et BTS de commerce international. Saint-Denis prépare aux baccalauréats L, S, ES et STT et affiche à chaque année, un taux de réussite record au Bac de 100%, avec une majorité de mentions.

Nous avons eu l'honneur et la fierté d'avoir nos 2 filles Cyrielle et Charlène comme élèves des Maisons d'Education de la Légion d'Honneur. 

Les élèves sont surnommées les "Demoiselles de France".

 

L'admission à ces maisons est réservée aux filles, petites-filles et arrières-petites-filles de décorés de la Légion d'honneur et de l'Ordre national du mérite.

 Elles suivent leurs études sous le régime de l'internat et portent toujours l'uniforme ainsi que l'a publiquement manifesté la cérémonie du 14 juillet 2002, où chaque classe a participé au tableau reconstituant l'insigne (ci-contre).

Cet uniforme est composé d'une robe plissée marine à collerette blanche et d'un manteau bleu à boutons dorés.  Les ceintures de différentes couleurs permettent de reconnaître les classes : verte pour les sixièmes, nacarat (rouge clair) pour les secondes etc...


Le Collège : Les Loges à Saint-Germain-en-Laye (78)

Ceinture 6e Verte
Ceinture 5e Violette
Ceinture 4e Aurore
Ceinture 3e Bleue

Cérémonie de Distribution des Prix à la fin de l'année scolaire aux Loges.


Le Lycée : Saint-Denis (93)

Ceinture Seconde  Nacarat
Ceinture Première  Blanche
Ceinture Terminale Multicolore

Tailleur sans ceinture pour les classes post-Bac

 

Cérémonie de Distribution des Prix à la fin de l'année scolaire à Saint-Denis (année 2004-2005 en présence de Mme ALLIOT MARIE).

 


"Ancienne élève de la Légion d'Honneur", c'est une manière de titre de noblesse dont s'enorgueillit à bon droit toute Française qui a eu le privilège d'être élevée dans les Maisons d'Education de la Légion d'Honneur. Le fait seul d'y avoir été admise nécessite d'ailleurs l'appartenance à l'une de ces familles de légionnaires qui constituent l'élite de notre Pays, élite véritable car la Légion d'Honneur ne s'acquiert ni par la fortune, ni par la naissance, mais seulement par le mérite. En outre, toute ancienne élève reste marquée sa vie durant, par le noble esprit des Maisons d'Education où elle a été élevée sous le signe de la fière devise : "Honneur et Patrie".

Lettre du Général Dassault, Grand Chancelier de la Légion d'Honneur de 1944 à 1954


Sources : CRDP de Champagne-Ardenne, AAELH, APE.